23 janv. 2013

Fringe : "An Enemy of Fate"

Petit billet pour célébrer le series final de Fringe, la série s'est achevée ce Vendredi sur la Fox avec un double épisode qui lui permet d'atteindre la barre symbolique des 100 épisodes. Petite consécration pour un show boudé par l'audience mais qui fut constamment soutenu par son diffuseur. (la Fox rattrape un peu son karma tout pourri, mais il y a encore du boulot^^)

Tout d'abord merci à la série et à ses créateurs pour avoir su constamment se renouveler au fil des 5 saisons. Malgré une qualité qui a quelques fois été mitigée, le sentiment qui prédomine est la satisfaction de voir la série sortir par la grande porte après une saison 5 excellente.

Cette saison s'est concentrée sur ses personnages de départ : Walter, Peter, et Olivia, exit donc Lincoln, les personnages de l'autre univers, exit aussi Bell nous avons aussi droit à une dose homéopathique de Nina et Broyles...

Reprenant le schéma initial de la saison 4, ici ce n'est pas un univers "sans Peter" mais un univers ou Les Observers ont envahis la Terre, la série a réussie à me faire adhérer à cet univers ce qui n'était pas gagné.

Ce futur de 2036, introduit dans "Letters of Transit" est crédible, tout d'abord visuellement, la production à fait un gros travail malgré des moyens sans doute réduit, car il en ressort une ambiance proche de série comme Jeremiah à savoir un monde à la dérive...

Ensuite l'autre point fort est pour moi le personnage d'Etta, outre le choix -judicieux- de l'actrice, elle incarne parfaitement le lien avec ce nouvel univers, sans elle il m'aurait été difficile de m'attacher et j'aurais sans doute revécu cette saison comme la précédente, en ne m'inquiétant pas du devenir des personnages car étant certain que nous aurions "un retour au point de départ" en fin de saison.

Etta, qui me permet de faire le lien avec l'écriture de cette saison : ambitieuse, les scénaristes ont fait des choix qui m'ont constamment surpris mais qui à posteriori sont cohérents. Liquider Etta dans le 4ème épisode était logique, sa fonction introductive étant passée, les familles heureuses dans Fringe (comme dans Alias) n'ont pas vocations à durer mais cela m'a permis d'encore plus rentrer dans l'histoire...

Faire de Peter un observer pour quelques épisodes a été un choix surprenant et là encore surprise, la série nous balade car la solution ne viendra pas par lui. (mais là encore cohérent, la vie de Peter a été mise en péril dans les fins de saison 3 et 4, l'effet aurait été moindre si les scénaristes avaient opté pour cette option)

Cette saison a été, pour moi, un long adieu à la série. Contrairement à la saison 4, la saison 5 est constituée d'une seule histoire développée sur 13 épisodes, exit donc les stand alones à la qualité très variable... 

Ainsi Fringe réintroduit un nouvel univers, mais en s'appuyant aussi sur son matériel de départ. Les références aux saisons précédentes pleuvent avec pour point d'orgue un series final truffé d'hommages, cela donne un sentiment de continuité très agréable.

L'exemple des Observers est significatif, ils ne sont pas la réussite de cette saison mais les intégrer à l'histoire était plus judicieux qu'allez inventer une autre menace qu'il aurait fallu développer plus amplement au risque de diminuer les passages Peter/Walter/Olivia.

Mais eux aussi évoluent dans le bon sens, visuellement la transformation de September en Donald (les effets sont très réussis d'ailleurs), a finit par donner une consistance à un personnage qui n'en avait eu que peu jusqu'à maintenant.

John Noble toujours aussi émouvant dans le rôle de Walter
La grande force de cette dernière saison ce sont ses personnages, portés par un John Noble d'une force incroyable, Anna Torv n'est pas en reste non plus...

Les séquences Peter/Olivia sont bouleversantes et l'alchimie Peter / Walter fonctionne à merveille et quelle scène d'adieu entre Walter et Astrid : "It's a lovely name..."

Le thème de la saison est la filiation : Peter-Olivia et Etta, Peter et Walter et pour finir September et Michael...

Alors bien sur les maniaques de la cohérence des séries/films à voyage dans le temps trouveront à redire, moi pas car ce n'est pas là que j'attendais la série au tournant. Sa mythologie a toujours été bancale...

Oui montrer comment Walter et Michael réussissent à changer le cour de l'histoire en 2167 était une bonne idée mais mon ressenti est que tout au long de la saison, les auteurs nous ont laissés dire au revoir aux personnages : Etta, puis Nina et ensuite les personnages de l'autre univers...

Donc terminer sur une image de Walter devant un vortex avec un enfant qu'il tient par la main était le plus symbolique et cohérent... un retour aux sources en somme, lui permettant de corriger ses erreurs.

Merci à la Fox d'avoir laissé la série se conclure proprement, je range Fringe au rayon de mes séries favorites en grande partie grâce à cette dernière saison...

Pour le fun, une scène qui m'a bien fait marrer :
Because it's Cool !

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